Lubumbashi : participation du Barreau du Tanganyika au Séminaire sur les Innovations des Actes Uniformes Ohada

Trois avocats du Barreau du Tanganyika ont pris part active au séminaire de sensibilisation axé sur le thème « les innovations des actes uniformes OHADA » organisé à Lubumbashi Du 21 au 23 février 2024.

Ce séminaire organisé à l’intention des usagers du droit OHADA dans les secteurs publics et privés s’inscrivait dans le cadre du programme d’appui à la vulgarisation et à la dissémination du droit OHADA en Afrique Centrale mis en œuvre dans le cadre du Programme d’Appui à l’Intégration Régionale et à l’Investissement en Afrique Centrale (PAIRIAC).

Le séminaire a réuni, pendant 3 jours en présentiel et en ligne, des participants issus du Ministère de la Justice et de divers corps des métiers dont les magistrats, des avocats, des notaires, des huissiers de justice et des juristes d’entreprise. Le Barreau du Tanganyika a été représenté dans ces assises qui se sont tenues à l’hôtel IKOMA LODGE par Maître Junior MONSENGO FATAKI, Salvatrice BAHINDWA BAHATI et Deborah NTAMBO KANONGE, tous avocats désignés par le Bâtonnier Alex KABINDA NGOY.

La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par Maître Adolphe LOTALA BOKETSU, représentant de la Ministre de la Justice et Garde des sceaux, Madame Rose MUTOMBO KIESE en présence du Professeur MAYATTA NDIAYE MBAYE, secrétaire permanent de l’OHADA et du Professeur Roger MASSAMBA MAKELA, Président de la CNO-RDC.

Il a été question lors de la première journée de passer en revue les innovations de l’acte uniforme portant sur le droit commercial général (RCCM) tout en décortiquant ses missions qui tournent essentiellement autour de ses trois fonctions spécifiques à savoir l’identification des acteurs économiques, l’inscription des sûretés et du crédit-bail et la diffusion de l’information économique. Loin d’être une option, l’informatisation effective et complète du RCCM est un impératif en raison de la fenêtre d’opportunités qu’elle offre aux acteurs économiques.

Les travaux de la deuxième journée ont été consacrés aux thématiques liées notamment aux modes de règlement des différends et la présentation générale de l’acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution.

La présentation sur les MARD a permis de mettre en évidence l’utilité des MARD comme instruments d’optimisation du règlement des différends. Les MARD et la Justice étatique forment un couple inséparable et leur relation est une relation de complémentarité et non d’opposition ou de concurrence. Le recours aux MARD contribue à désengorger les tribunaux tandis que l’appui du juge étatique est indispensable au succès des MARD, instrument de pacification des relations et d’affermissement des rapports d’affaires.

La dernière journée du séminaire a été consacrée aux thématiques sur les tiers dans les voies d’exécution et la présentation de l’acte uniforme portant organisation des procédures collectives d’apurement du passif et la conciliation.

L’intervenant a introduit le module par ce qu’il a appelé l’encadrement en la matière. Il a été question de la catégorisation des tiers comme suit : l’Etat, le penitus extranei et le tiers saisi. Le tiers est un acteur majeur dans la mise en mouvement des procédures de recouvrement forcé.

D’une manière générale, les travaux ont été conduits dans une démarche participative avec des échanges interactifs. Ils étaient animés par Dr. Alexis NDZUENKEU, directeur des affaires juridiques, de la documentation et de la communication de l’OHADA ; Professeur Jerry Alphonse NTETIKA MBAKATA, avocat et le Professeur Victor KALUNGA TSHIKALA, Recteur de l’Université de Kalemie.

A l’issue de la session, les participants ont salué l’initiative de l’organisation du séminaire et émis le vœu d’une intensification des formations afin de permettre une meilleure appropriation du nouvel acte uniforme pour toutes les parties prenantes. Les travaux se sont achevés le vendredi 23 février 2024 à 14h00’.

 

publié le 23 février 2024

A retenir sur le 37e congrès de la CIB

Le 37e Congrès de la Conférence Internationale des Barreaux de tradition juridique commune (CIB) qui a lieu à Liège, en Belgique, du 30 novembre au 2 décembre 2023, a été remarquable à plus d’un titre.

D’emblée, il y a lieu de relever que cette édition était la première à laquelle le jeune Barreau du Tanganyika était représenté : la délégation chapeautée par le Bâtonnier de l’Ordre lui-même était composée de deux autres avocats du ressort.

Par ailleurs, le soin porté à la préparation de l’événement et à la sélection des intervenants a permis aux participants de bénéficier d’exposés d’une rigueur scientifique bien éprouvée et des témoignages poignants.

D’abord, des illustres orateurs tels que l’ancienne vice-présidente de la Cour européenne des droits de l’Homme ou la Secrétaire exécutive de la Commission européenne pour l’efficacité de la justice

(CEPEJ), ont conduit les participants au cœur même de la question du coût de la justice en parlant des moyens structurels et budgétaires à mettre en œuvre pour atteindre une justice de qualité.

Ensuite, grâce à l’exposé d’un assureur et d’une avocate spécialisée dans les assurances, les avocats du Sud ont pu découvrir les mécanismes d’aide à la justice mis en place dans les pays européens pour aider les justiciables qui y souscrivent à accéder à une assistance juridique sans considération de leur situation financière.

L’épineuse question des honoraires a également été abordée : le mode de facturation, les procédures de réclamation des honoraires, les nouveaux modes de financement des causes judiciaires, etc. A chaque fois, un appel à la mesure et au respect des règles déontologiques a été rappelé.

Enfin, un tour d’horizon de la situation des avocats dans le monde a permis de relever les injustices qu’ils subissent dans l’exercice de leur profession. Dans ce sens, le Bâtonnier de Port-au-Prince a particulièrement ému l’assistance en évoquant la détresse des avocats haïtiens en prison ou constamment menacés d’enlèvement. Un avocat du Niger a dénoncé les pratiques de corruption des clients et fonctionnaires de l’administration judiciaire qui entravent le travail des avocats engagés pour l’émergence d’une justice de qualité. Le directeur de l’appui stratégique de l’ONG « Avocat Sans Frontières », a, pour sa part, évoqué les actions menées par son organisation en Afrique pour alerter l’opinion publique et les acteurs sociaux sur les pressions faites sur les avocats et qui limitent leur indépendance.

Et comme chaque année, la CIB a organisé un concours d’éloquence dont la phase finale s’est déroulée le 2e jour du congrès. Un jeune avocat du Barreau du Kongo Central a représenté la RDC à ce concours d’art oratoire, avec 6 autres avocats venus de partout dans le monde. Même si le prix a été remporté par un avocat burkinabé, le talent du Congolais se doit d’être souligné.

Cette rencontre caractérisée par la solidarité internationale s’est achevée par des excursions dans les villes de Bruxelles, Bruges et Liège ainsi que par un match de football dominé par une confraternité exemplaire.

Ce bref résumé ne pourrait être complet sans souligner que dès le début du Congrès, la parole a été donnée à la femme de manière particulière. Dans son mot d’ouverture, la Représentante des consœurs a rappelé que la place de la femme devait être reconnue aussi dans les efforts pour féminiser les noms de métier ou les expressions idiomatiques telles que consœur ou bâtonnière.

En outre, un panel modéré par la Vice-Bâtonnière de Paris a permis à l’unique Bâtonnière de la RDC de parler du combat qui l’a menée à la tête du Barreau du Kongo Central. Les représentants des associations à vocation féminine RIFAV (Réseau Internationale des Femmes avocates) et AIFA (Association Internationale des Femmes Avocates) ont eu l’occasion de présenter le bilan des programmes qu’elles ont exécutés pendant l’année.

Le prochain rendez-vous de la CIB a été pris pour Fort de France en Martinique en décembre 2024.

 

Publié le 06 décembre 2023

Journée du Barreau : les avocats du Tanganyika dans les prisons pour une assistance gratuite

Les avocats du Barreau du Tanganyika se sont tous rendus dans différents milieux carcéraux de la province, afin d’apporter leur assistance aux personnes qui y sont détenues, surtout celles dépourvues de toute assistance judiciaire.

Cette activité a été exécutée dans le cadre de la célébration de la journée du Barreau, ce lundi 10 juillet 2023.

Dans le mot de circonstance qu’il a adressé à ses pairs à cette occasion, le Bâtonnier Alex KABINDA NGOY a expliqué le choix de l’activité prévue pour commémorer la journée du Barreau dans le Tanganyika : se rendre disponible pour les justiciables qui se retrouvent dans les milieux carcéraux sans assistance judiciaire et élaborer, sur base de cette expérience, un plaidoyer en vue de l’amélioration des conditions de détention.

Les Avocats du Barreau du Tanganyika ont suivi avec intérêt la dernière sortie médiatique du Président Félix TSHISEKEDI à travers laquelle, il a exprimé sa déception par rapport à la justice congolaise. Par le truchement de leur Bâtonnier, ils ont manifesté leur volonté de contribuer à une meilleure administration de la justice.« Pour cela, a déclaré le Bâtonnier, nous allons nous mettre à l’œuvre à travers notre bureau de consultation gratuite pour nous assurer que toutes les personnes, en dépit de leur faible revenu économique, soient bénéficiaires de leur droit d’assistance devant les différentes juridictions. Nous en appelons donc à l’implication de toutes les autorités judiciaires, pour que notre démarche soit accompagnée afin d’atteindre le résultat escompté. »

Les avocats du Tanganyika se sont engagés à relever toutes les irrégularités qui émaillent les procédures judiciaires, spécialement les arrestations arbitraires des justiciables, et de mettre à la disposition des autorités judiciaires et des structures de promotion et protection des droits humains des rapports réguliers.

La descente dans les milieux carcéraux de la province était l’occasion de rappeler à tous les justiciables qu’ils ont le droit de se faire assister et qu’à défaut des moyens pour se trouver un Conseil, le Bureau de consultations gratuites du Barreau était la structure à consulter en vue d’obtenir cette assistance.

Publié le 13 juillet 2023

Tanganyika : le Bâtonnier Alex Kabinda élu pour un second mandat à la tête du Barreau

Le barreau du Tanganyika a tenu une assemblée générale ordinaire et élective ce mardi 11 octobre 2022, dans la salle des plénières de l’Assemblée provinciale du Tanganyika.

Après le vote, Alex Kabinda Ngoy a été proclamé élu à l’unanimité pour un second mandat, soit 33 votes pour 33 votants ayant composé le quorum des avocats présents à l’Assemblée générale.

Dans sa première prise de parole, le Bâtonnier réélu a présenté ses remerciements aux avocats qui n’ont cessé de lui marquer leur confiance et considération depuis sa première prise de pouvoir en 2018.

Pour ce second mandat de trois ans, le Bâtonnier Alex Kabinda pense travailler dur avec l’ensemble de ses confrères pour que la construction de la maison du barreau soit entamée et accélérée, car il s’agit d’une première et importante priorité du corps au Tanganyika.

Il a en outre signalé que le processus de formation des avocats sur différentes thématiques professionnelles sera renforcé afin que le Barreau du Tanganyika se sente davantage fier des avocats qui le composent, de par leur prestation et la maitrise de leur code d’éthique et déontologie.

Cette assemblée générale a aussi abrité les élections de cinq membres du conseil de l’ordre, qui sont venus remplacer leurs confrères qui avaient atteint le sommet de leur mandat. Parmi les membres du conseil de l’ordre élus, l’on retient Maître Vianney Birhaheka, Maître Thony Lubuli, Maître François Kandolo, Maître Alain Kasoga et Maître Paulin Katolelwa. Ces avocats ont remplacé Maître Bienvenu Kalonda N’sizi, Maître Jean-Vianney AKILIMALI, Maître John Lupaka, Maître Régine Mariamu et Maître Johnson Kasongo Salumu, anciens membres du Conseil de l’Ordre.

Une réunion du conseil est projetée dans les jours qui viennent, à travers laquelle le Bâtonnier rendra publiques les attributions de chacun d’entre eux.

 

Publié le 14 octobre 2022

Tenue d’un atelier de réflexion sur l’élimination des violences sexuelles à Kalemie

Le Barreau du Tanganyika était représenté à la journée de réflexion sur l’élimination des violences sexuelles en temps de conflit, activité organisée à Kalemie le 13 août 2022,  par le Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), en collaboration avec le Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS).

Deux thèmes ont été développées lors de cette journée. Le premier axe abordé traitait de  l’élimination des violences sexuelles en temps de conflits à Kalemie tandis que dans le second il s’est agi des généralités sur le VIH et les facteurs de vulnérabilité.

A travers la thématique liée à l’élimination des cas de violences sexuelles enregistrés souvent en temps de conflit dans la ville de Kalemie, les participants à cette réflexion ont tablé sur les principales causes de ces actes et les différentes conséquences tant humanitaire que sanitaire que subissent les victimes.

Plusieurs causes à la base de ce fléau ont été énumérées, parmi lesquelles la prétendue supériorité de l’homme sur la femme, les us et coutumes en application selon différentes traditions locales et la pauvreté des victimes.

Les actes de violences sexuelles favorisés par ces mentalités rétrogrades et l’exploitation de la misère des victimes ont des conséquences néfastes dans la société. On parle de la marginalisation des victimes, des maladies psychologiques telles que la dépression et les troubles de la personnalité, la discrimination des filles au profit des garçons au moment de décider de leur scolarisation, les grossesses et mariages précoces, etc.

Sur le plan sanitaire, les violences sexuelles sont reconnues comme moyens  sûrs de transmission du VIH avant le développement du SIDA. D’où la quintessence de la seconde thématique qui a révélé les failles sociales et sanitaires dans l’émergence et la prolifération de cette maladie ainsi que la situation précaire des victimes qui sont généralement abandonnées à leur triste sort par manque d’information et de considération.

Lors de cet atelier de réflexion, les modes préventifs admis dans la politique national de lutte contre le VIH ont été rappelés: l’abstinence, la fidélité et l’usage des préservatifs. Par la même occasion, les organisateurs ont rappelé les avancées importantes dans la prise en charge médicale des séropositifs et des malades atteints, à savoir l’administration d’un traitement antirétroviral, dont la particularité est de réduire sensiblement la charge virale du VIH dans l’organisme.

 

 

Les participants à ce cadre d’échange ont aussi bénéficié d’une capacitation sur les principaux instruments de droit de l’homme qui interviennent dans la prévention des violences sexuelles. Ils ont ainsi eu l’opportunité de passer en revue les textes de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard de la femme et le code pénal congolais.

 

 

publié le 24 août 2022

Célébration de la Journée Nationale du Barreau à Kalemie

A l’occasion de la Journée du Barreau, les avocats du Barreau du Tanganyika ont organisé, ce samedi 09 juillet 2022, une série d’activités à Kalemie. C’est pour la première fois que cette journée est célébrée dans ce ressort.

Les avocats se sont réunis dans la salle des plénières de l’Assemblée provinciale du Tanganyika pour participer à une matinée scientifique relative à cette célébration.

Deux thèmes ont été abordés et animés par deux orateurs, à savoir le Bâtonnier Alex KABINDA NGOY et Maître Bienvenu KALONDA N’SINZI, Doyen de l’ordre.

Le Bâtonnier a abordé la thématique relative à ses fonctions au sein de l’ordre en démontrant le lien que le Barreau a avec les institutions publiques et étatiques. Il a insisté sur le fait que le Bâtonnier n’est pas membre du Conseil de l’Ordre. Il en préside les réunions, imprime la vision et les aspirations de l’ordre pour son bon fonctionnement. Il est détenteur de plusieurs pouvoirs : la discipline pour réprimer tout acte contraire à la déontologie, l’administration et la gestion de l’Ordre, la représentation du Barreau devant différentes institutions, la conciliation en cas de différend entre avocats, etc.

Le Bâtonnier a saisi l’opportunité pour rappeler à tous les avocats présents dans la salle que leur profession est basée avant tout sur la discipline. C’est grâce à cette discipline que l’opinion publique et les éventuels clients pourront accorder du crédit aux avocats et les consulter suivant les besoins qu’ils éprouvent. L’Avocat doit être un modèle pour la société, « le sel de la terre. »

De son côté, le Doyen de l’ordre, le second orateur, s’est étendu sur le serment de l’avocat. Maître Bienvenu KALONDA N’SINZI  a rappelé que le serment est un engagement, un pacte professionnel. C’est en respectant ce serment que l’avocat rassure sur sa dignité et respecte les textes normatifs qui régissent le pays.

Après cet échange scientifique et professionnel, un concours de  plaidoirie a été organisé autour de la problématique de l’avortement. Les avocats répartis en deux groupes ont argumenté à tour de rôle : un camp a prôné la dépénalisation alors que l’autre a trouvé qu’il était important de maintenir la pénalisation de l’avortement en République démocratique du Congo.

En clôture de la journée, les avocats ont effectué le déplacement vers la concession leur acquise pour la construction de la maison du Barreau. Dans la sérénité et la satisfaction, le Bâtonnier Alex KABINDA NGOY a procédé à la pose de la première pierre et sollicité l’implication de tous les avocats pour que ces travaux s’accélèrent et que l’avocat du Tanganyika puisse détenir une maison du Barreau moderne et digne de ce nom.

 

le 10 juillet 2022

La profession d’avocat et sa noblesse

Les avocats du Tanganyika ont été entretenus ce mercredi 26 janvier 2022 sur la noblesse de la profession d’avocat et de l’avocat lui-même dans le cadre de la continuité de la formation déontologique au profit des avocats inscrits sur la liste de stage du Barreau.

Maître Pierre KALUNGA LWAMBA, lui-même Avocat au Barreau du Tanganyika, a partagé son expertise avec ses confrères sur cette thématique relative au prestige de la profession d’avocat.

L’orateur du jour a postulé que l’avocat, dans l’exercice de son métier, exécute des tâches divines, car il s’occupe des causes des autres avec compassion et lutte pour que le droit de chaque membre de la société soit respecté. L’avocat, c’est donc ce professionnel de droit qui considère sienne la souffrance de son client et cherche à tout prix à l’en soulager à travers ses prestations.

Dans l’exercice de sa profession, l’avocat s’interdit d’avoir des préférences sur les personnes qu’il peut assister. Il offre ses services à toutes les personnes qui en présentent le besoin sans discrimination de couche sociale moins encore d’origine.

Vu la participation massive des avocats stagiaires, soumis à certaines conditions légales et règlementaires dans la profession avant d’être inscrit au tableau, Maître Pierre Kalunga a martelé sur la pertinence des dossiers pro deo dont ils sont appelés à s’occuper.

Cette pratique de traiter gratuitement certains dossiers permet aux avocats stagiaires de se familiariser avec la profession et est aussi une preuve réelle de leur participation à la promotion du droit dans la société sans mettre en avant plan la notion d’argent, mais plutôt une expression du devoir de défendre les nécessiteux de la communauté et restaurer l’équilibre social.  

Certes, c’est par l’implication au dossier d’assistance gratuite que l’avocat peut s’attirer d’autres clients qui pourront, selon les normes établies, valoriser le travail de l’avocat à travers le paiement des honoraires. Cela ne vient pas par baguette magique, mais par la sommation des efforts consentis durant une longue période, a réitéré l’orateur du jour.

Dans la noblesse de sa profession, l’avocat trouve la quintessence du célèbre adage « l’avocat n’a pas de vie privée ». Ce dicton, au-delà d’être une fiction, trouve son sens dans le contexte où l’avocat doit être cohérent entre sa vie cachée et sa vie publique. Il s’efforce d’éviter que les personnes qui l’ont connu dans un univers lointain de sa profession désapprouvent sa personnalité quand il doit exercer son métier.

Un avocat, c’est donc un homme exemplaire de par son vécu quotidien, c’est une référence, une source d’inspiration pour les générations à venir. Un avocat, c’est un homme noble, a conclu Maître Pierre KALUNGA.

 

Publié le 08 février 2022

Un esprit sain dans un corps sain

Le Barreau du Tanganyika a organisé dès l’entame de l’année 2022 une série d’activités sociales en termes d’échanges de vœux confraternels.

En effet, dans la matinée du samedi 15 janvier 2022, les avocats du barreau, le Bâtonnier y compris, ont effectué une marche de santé sur une distance d’environ 8 km, allant du siège provisoire du Barreau jusque peu avant l’aéroport de Kahinda.

Cette initiative du Conseil de l’Ordre, exécutée par la Commission Socio-culturelle, a,  en outre,  permis de consolider davantage les liens de confraternité entre Avocats.

Les Avocats présents lors de la marche ont loué cette initiative qui leur a permis de communier ensemble et passer des moments heureux. Ils ont, par la même occasion, suggéré que de telles sorties soient organisées régulièrement afin de partager des moments de convivialité entre confrères.

C’est ainsi qu’une équipe de football, exclusivement constituée des Avocats du Barreau du Tanganyika, a été créée. Celle-ci se propose comme objectif de participer à des rencontres amicales contre les différentes couches sociales du ressort du Barreau et d’ailleurs, en vue de tirer profit du capital-sympathie et de communier avec le public externe au Barreau. Les avocats se serviront de cette activité sportive pour détendre leurs esprits et organismes physiques, à la suite des longues  heures de travail quotidien.

La première sortie de l’équipe de football du Barreau du Tanganyika a eu lieu le samedi 29 janvier 2022, dans une rencontre amicale qui l’a opposée au Corps des Défenseurs Judiciaires du Tribunal de Grande Instance de Kalemie, au terrain de football FILTISAF, situé dans le quartier qui porte le même nom.

Au terme d’une rencontre serrée, les Défenseurs Judiciaires ont pris le dessus sur les Avocats par un score de 4 buts contre 2. Dominants mais moins solides tactiquement, les Avocats ont sportivement encaissé cette défaite tout en priorisant les effets sanitaires que cet exercice leur a offerts.

D’autres rencontres de ce genre sont envisagées dans l’avenir, afin que cet objectif de raffermir les liens professionnels et de convivialité soit atteint et qu’il reste permanent.

 

Publié le 08 février 2022

Les avocats toujours sur les bases déontologiques

Dans le cadre de la continuité des séances de formation déontologique, Maître André KIBAMBI, Avocat au Barreau de Kinshasa/Gombe, en court séjour professionnel à Kalemie, a animé une conférence en faveur des Avocats du Tanganyika ce mercredi 10 novembre 2021. Il a évoqué deux thèmes principaux, à savoir la succession des avocats dans une cause et la communication des pièces.

En abordant la notion de succession des avocats dans une affaire, l’orateur du jour a donné quelques cas pratiques qui peuvent imposer le remplacement des avocats dans les causes judiciaires, parmi lesquels il a relevé le décès, le conflit d’intérêt, le conflit d’honoraires, l’indisponibilité, l’empêchement…

Dans tous les cas, les procédures de succession doivent être communiquées au préalable au Conseil de l’Ordre pour la protection de l’avocat dans les justes proportions. C’est ainsi que, pour le cas du Tanganyika en particulier, il a été question de demander à tous les avocats stagiaires qui étaient opposés dans différents dossiers avant leur admission au barreau et qui se retrouvent, après prestation de serment, dans un même cabinet pour leur stage professionnel de solliciter l’implication du Barreau pour organiser leur succession dans ces différentes affaires.

L’objectif recherché par cette approche est de limiter les dégâts qui peuvent surgir du manque de consensus entre Avocats en voie de succession ou du refus total d’admettre le nouvel avocat par le client.

Au sujet de la communication des pièces, Maître André KIBAMBi est revenu sur les bases fondamentales de cette obligation tant légale que déontologique. Il a ainsi parlé du devoir de loyauté et de la confraternité.

La communication des pièces se rapporte à la loyauté quand elle repose sur les prescrits du Code de Procédure civile en son article 15. Cette stipulation de la loi oblige les avocats à ne développer aucun moyen dans un procès sans l’avoir préalablement porté à la connaissance de la partie adverse. Cette acception a conduit l’orateur vers la seconde base de cette matière, qu’est la confraternité professionnelle entre avocats.

La communication des pièces est une manière concrète pour les avocats de respecter les droits de la défense, droit à un procès équitable. Pour ce faire, il est indispensable qu’ils communiquent les différents moyens qui seront débattus devant les juridictions, afin de savoir remplir aussi le rôle pédagogique du procès pour les aspirants au domaine de droit.

La célérité et l’urgence, motifs que soulèvent certains avocats pour justifier la non-communication des pièces, ne peuvent heurter ni les dispositions légales moins encore les règles déontologiques qui structurent la profession d’avocat.

Cette séance de formation qui s’est déroulée selon une approche participative a été l’occasion pour le Conseil de l’Ordre du Barreau du Tanganyika de concrétiser progressivement quelques-unes de ses ambitions majeures : rendre les avocats de son ressort professionnellement à la hauteur et conférer à cette corporation du Tanganyika une discipline adéquate.

 

 

Publié le 26 novembre 2021

Lancement de la formation en déontologie

Le Conseil de l’Ordre du Barreau du Tanganyika, à travers sa Commission de formation professionnelle et suivi de stage, a lancé ce samedi 12 juin 2021 la formation déontologique à l’intention des Avocats admis à la liste de stage.

Les concernés ont répondu présent à cet appel professionnel dont l’objectif est de faire connaître les principes essentiels auxquels doivent se soumettre tous les avocats à l’occasion de l’exercice de leur profession.

Cette séance, qui n’était que le début d’un programme élargi à toute la période de stage, a comporté plusieurs points, dont les principaux : les conditions d’accès à la profession d’avocat, l’exercice de la profession, le stage et la formation professionnelle, la discipline, les droits et devoirs et l’appellation.

Les membres du conseil de l’ordre, orateurs du jour, ont martelé sur la discipline chez les avocats, sans laquelle, la profession pourra se confondre à une activité inconsciente et non règlementée. Cela se résume par la ponctualité aux audiences, le respect à l’endroit des Magistrats et des Avocats et aussi et surtout, le respect envers soi-même à travers son attitude et sa présentation personnelle.

Au-delà de l’exécution quotidienne et de la pleine jouissance de leur statut, les Avocats admis à la liste de stage devront suivre régulièrement la formation professionnelle, pour apprendre continuellement les différentes astuces de leur profession et acquérir des connaissances nouvelles, à l’aide des échanges confraternels entre eux et les Avocats inscrits au tableau, qui ont plus d’expérience professionnelle. C’est ainsi qu’ils apprendront même les différentes appellations confraternelles et hiérarchiques, les notions de prise de parole dans les cours et tribunaux en temps d’audience, etc.

Cette séance était aussi l’occasion pour apprendre aux participants les différentes incompatibilités à la profession d’avocat, telles qu’édictées par les textes légaux et règlementaires qui régissent la profession. C’est ainsi que tout Avocat, qui serait en même temps employé dans la fonction publique ou opérateur commercial se retrouverait dans une incompatibilité. Et il sera obligé d’opérer un choix définitif, avant que la Commission de Discipline du Barreau ne puisse se saisir de la situation.

Cette formation sur la déontologie est programmée deux fois par mois, afin de permettre à tous les Avocats admis à la liste de stage d’y participer, en dépit de la distance qui séparerait certains de la ville de Kalemie, lieu choisi pour la formation.

 

Publié le 21 juin 2021